Henri Salvador Henri Salvador - Le portrait de tante Caroline

Tu ressembles au portrait de ma tante Caroline
Qui est pendu dans l'entrée chez ma cousine
Tu ressembles trait pour trait à ce très joli portrait
D'une dame emplie d'attraits en crinoline

Ce sourire un peu gamin, cette candeur de jasmin
Et ce geste de la main, c'est bien le même
Tu ressembles, oui c'est vrai, à la tante du portrait
Et, tout comme je l'aimais, je t'aime

Il paraît que tante Caroline
Malgré son air angélique
Etait un tant soit peu libertine
Et comptait les amants dans sa vie tout entière
Elle voilait sous un visage d'ange
Des instincts tout à fait diaboliques
C'était un curieux mélange
C'est pourquoi je suis inquiet

Car, tu ressembles au portrait de ma tante Caroline
Qui est pendu dans l'entrée chez ma cousine
Ses limpides yeux d'azur, cet air innocent et pur
Tout ça n'est pas aussi sûr qu'on imagine

Et ce sourire gamin, cette candeur de jasmin
Ont posé sur mon chemin plus d'un problème
Tu ressembles, oui c'est vrai, à ma tante trait pour trait
Mais qu'importe le portrait... Je t'aime !