Henri Salvador Henri Salvador - L'abeille et le papillon

Une abeille un jour de printempsVoletait, voletait gaiementSur la rose bruyère en fleurDont si douce est l'odeurAu pied de la bruyère en fleurUne pauvre chenille en pleurRegardait voler dans le cielLa petite et son mielEt la pauvre chenille en sanglotsLui disait "Je vous aime"Mais l'abeille là-haut, tout là-hautN'entendait pas un motCependant que les jours passaientLa chenille toujours pleuraitEt l'abeille volait gaiementDans le ciel du printempsAprès avoir pleuré jusqu'à la nuitNotre chenille s'endormitMais le soleil de ses rayonsVint éveiller un papillonEt sur une bruyère en fleurNotre abeille a donné son cœurTandis que chantaient les grillons,Au petit papillonPar les bois, les champs et les jardinsSe frôlant de leurs ailesIls butinent la rose et le thymDans l'air frais du matinMa petite histoire est finieElle montre que dans la vieQuand on est guidé par l'amour,On triomphe toujoursOn triomphe toujoursOn triomphe toujours.